Ci-dessous le compte rendu du Tournoi AFFR du 7 avril 2018 rédigé par les Rubygnoles sur leur site… Formidable compte rendu, qu’ils en soient remerciés !
Intro
WIIIIIII YARE THE CHAMPIGNOOOOOOOONNEEEEEEUUUUU !!!!! Maï friennnnnd (pom pom pom) WIIIIIIIIIII YARE THE CHAMPIGNONNNEUUUU OEUF THE WOOOOOOOORLD !!!!!!!!
Ça spoïle carrément le compte-rendu mais qu’est-ce que c’est booooonnnn !!!!
WI-YA-REU THE CHAM-PI-GNO-NEU !!
Mais comment est-ce possible ? Comment cela a-t-il pu arriver ? Vite, père castor met tes lunettes et dis-nous tout ! Hooouuu !
Contexte
Ce Samedi matin 7 avril 2018 avait lieu dès potron-minet le fantastique tournoi quasi-international de l’AFFR qui chaque année voit s’affronter en des combats dantesques la fine fleur du Rugby-Folklorique (enfin on espère, c’est la première édition). Des matchs âpres, souvent sanglants, parfois même meurtriers mais toujours bon enfant. Rencontres dans lesquelles chaque joueur cherche à repousser ses limites jusqu’à presque défaillir tant il sait que la gloire d’une victoire dans cette illustre compétition remplira de bonheur tout son début d’après-midi.
Florence a son Calcio in costume, Séville sa corrida, Indiana ses 500 miles, Sydney son lancer de nains, la Grenouillère de Sceau a le tournoi de l’AFFR.
Classe la Grenouillère, beaux terrains, vestiaires confortables et c’est bien mieux sans la tonne de flotte que l’on s’était prise sur la tronche la dernière fois…houuu ça me fait penser que j’ai pas fait le point météo….
Météo
Beau temps, vraiment bien, printanier quoi, ni chaud, ni froid, nickel.
Organisation
Un mot sur l’organisation du plus graaaaand tournoi de Rugby Folklo au monde :
- Organisateurs : Ils étaient quatre (cinq si on compte leur disco-mobile) : Tonio le président de l’AFFR qui avait mis un collant et des genouillères pour l’occasion (encore un fétichiste, décidemment ils sont partout), deux arbitres (qui sont NOS AMIS) et un grand albinos chauve pour faire peur aux enfants,
- Le trophée : une bouteille de Pastis. Mais quelle bonne idée, avec ça t’es sûr de toujours faire plaisir. De toutes façons on aurait eu une coupe, on l’aurait mise où hein ? On n’a pas de club house,
- Les équipes : Au nombre de quatre :
- Les vieux glands,
- Les Old Hirelings,
- Groland de Canal,
- et les Rubygnoles bien sûr (c’est nouuuus !),
- Déroulement de l’ultimate tournament :
- Tout le monde rencontre tout le monde (Bonjour, ça va ?) dans des matchs de deux fois dix minutes ce qui permet d’obtenir un premier classement,
- puis une petite finale entre les deux derniers,
- et enfin l’énooooorme finale entre les deux premiers.
Ce qui fait quatre matchs de 20 minutes, 80 minutes en tout, par équipe, parfait.
- Axe d’amélioration : Ben elle était où la cafetière ? Je ne voudrais pas faire mon chieur mais à l’époque où je courais en F1 (ouais, j’ai fait deux-trois saisons chez Benetton, vite fait, au rayon pull) le matin des grands prix on avait toujours droit à un petit café. Ça coute pas cher et ça fait toujours plaisir.
Bref merci aux organisateurs pour tout leur travail et que le plus graaaaaand tournoi du monde commence !
Les équipes
Un tournoi ça commence dans le vestiaire. C’est là que ça se gagne ou que ça se perd.
Ben nous ça sentait plutôt la loose. On était douze et on recevait que des Whatsapp d’annulation et d’encouragement un peu agaçant, genre : « Bonne chance, moi je reste au lit », « J’aimerai tant être avec vous ! Si vous saviez comme je regrette d’être au ski. », « Soyez fort, ci-joint une photo de moi en vacances … à moins que ce soit au boulot ? », « Kekun pourrez envoyer rapidement un mandat à Phnom-Penh pour payer ma caution ? », « J’habite en Australie, arrêtez de m’envoyer des Whatsapp ! ».
Douze puis treize joueurs, complétés gentiment par deux Vieux Glands hyper-sympa, très impliqués qui ont fait un super job, pour arriver à quinze. Un grand merci donc à Olivier et Machin pour leur aide (J’ai déjà oublié son prénom, ch’uis vraiment une ordure), vous avez été super les gars !!! (et moi je suis un faux cul, dès fois je me dégoute).
Sinon le reste des joueurs :
- Devant : Sly, Tibo, Roland, Rod, Ludo, Fab, Dam et donc Olivier le Vieux-Gland,
- Demi : Tom et Tom,
- Au centre : Jean-Marie et Fran-fran,
- Ailes : Raph, plus machin des VG,
- Arrière : Pierre,
- Arrivés en retard : Grenouille en deux-chevaux et Fred sur une patte,
- PrésiMôme et Coach : Môme,
- Supportrice : Madame Fred.
Fight One : Les Vieux Glands
Plus la peine de les présenter, on se connait par cœur avec les VG. Notamment on sait que ce sont des diesels, ils mettent toujours dix minutes à rentrer dans un match et ils coupent dix minutes avant la fin parce qu’ils sont cuits. Ce qui fait que sur un match de vingt minutes il leur reste peu de temps pour se mettre en valeur.
On n’est pas très fier de nous mais pour gagner un tournoi faut savoir gérer ses forces, donc on a lâchement profité des dix minutes de flottement nécessaires aux VG pour se rendre compte qu’ils n’étaient plus en pyjama et que le match avait commencé pour leur coller deux essais quasi identiques. Deux-trois enchainement au ras pour resserrer les gros et fixer la troisième ligne, lancement des trois quarts qui rentrent dans la défense, fixent et décalent parfaitement
Raph lancé qui marque en puissance et en vitesse. Si il était moins maladroit ce cornichon, il en aurait même mis un troisième.
En seconde mi-temps, les VG se réveillent enfin mais c’est trop tard car si y a un truc qu’on sait faire c’est bien de tenir le score.
Victoire 2-0 des Rubygnoles contre les VG.
On était content. Sans être génial on avait été hyper propre, bien organisé et ça avait suffi pour gagner sans se mettre physiquement sur le toit.
Fight Two : Les OH (Old Hireling)
Eux par contre ça faisait un petit moment qu’on ne les avait pas joués. On ne savait pas quoi trop en penser quand on les a vus débarquer si bô, si affutés dans des maillots si bien ajustés.
J’en ai parlé à PrésiMôme : comment que ça se fait que nous nos maillots y rendent pas pareil ? Tu te serais pas fait refiler du matos de daube par hasard ? Bon, il m’a gentiment expliqué que si on ressemblait à des barriques ce n’était pas forcément de la faute des maillots et que l’important dans la vie c’était la beauté intérieure et de payer sa cotise, vu ? Et que pour ma carrière de mannequin on en reparlerait après le match si je voulais bien, en attendant au boulot….
Début plutôt difficile contre les OH. Ils mettent du rythme avec un jeune dix très (trop) mobile, de plus nos attaques de trois quart se font bloquer par une bonne défense. On subit et on ne trouve pas de solution.
Sauf que cette année on est diablement efficace : Alors qu’ils sont dominateurs les OH font une faute toute bête grosso-modo au niveau de la ligne médiane. Pierre trouve la touche à 5 mètres de leur ligne. Lancer impeccable de Sly sur Fab premier sauteur. Formation aussitôt d’un môle, qui avance, tranquille et qui enfonce les OH jusque dans leur en-but pour un essai imparable de Sly dans un fauteuil.
Ça, ça leur a fait mal aux OH. C’était tellement propre, tellement maîtrisé que ça leur a foutu le moral en l’air.
Dans des rencontres aussi courtes, faire le match en-tête au score c’est vraiment un avantage. Les OH ont été obligés de prendre des risques et de se découvrir en défense. Mal leur en a pris car cela permis à chacun des frères Montagne d’y allait de son essai. Chacun à leur tour ils affolèrent la défense de leurs courses ondulantes, chaloupées, ondoyantes et trompeuses comme une femme faussement lascive que l’on croit pouvoir saisir et qui chaque fois se dérobe à nos doigts rendus trop émus pour être sûrs …. comme d’attraper une savonnette sous la douche quoi, pas facile, surtout si tu as du savon dans les yeux.
Les OH nous en collent un, je ne sais pas comment, désolé, je devais sûrement être très très loin de l’action (un peu comme une femme lascive et trompeuse avec du savon dans les yeux et en surpoids qui commencerait en avoir doucement ras le bol de courir comme une conne).
Victoire 3-1 des Rubygnoles contre les OH.
Fight three : Groland et les très sympathiques représentants des îles Wallis et Futuna
C’est le problème du printemps : c’est que ça signe aussi le retour sur les terrains des Wallisiens. En hivers on ne les voit pas trop. Ils restent chez eux à déprimer, à jouer du Ukulélé en chantant Over the Rainbow en regardant des pubs Attol à la télé. Mais dès le retour des beaux jours, hop ils reprennent du poil de la bête, ils sautent dans leurs tongs, ramassent leurs 150 kilo de muscles au repos et viennent benoitement nous piétiner à la Grenouillère.
Houlàlà contre Canal ça c’est du rugby. Chacune des équipes du tournoi avait sa spécialité et bien canal leur truc c’est d’être dur à l’impact. Contre eux pas question d’aller au contact la fleur au fusil sinon tu te fais châtier illico. Pour avoir une chance d’entrapercevoir une balle il fallait nettoyer les rucks en mode « Fou de Bassan » (BANZAÏÏÏÏ !!!).
On y a laissé des plumes mais sur le plan du jeu ils ne nous ont jamais vraiment mis en danger (hormis physiquement je veux dire). Ils manquaient de solutions offensives et étaient condamnés à défendre ou à batailler au ras. Sur 80 minutes leur stratégie d’épuisement peut s’avérer payante, mais pas sur des matchs de tournois aussi courts. On a quand même bien ri pendant ce match, notamment quand notre petit Sly a chargé seul contre le grand Wallisien plein de tatouage et qu’il s’est fait écrasé comme une crêpe, ou quand l’autre ilien, celui qui avait des mollets pastèques, se décidait à nettoyer un ruck. On avait l’impression qu’il allait nous manger ! Ah là là, les beaux souvenirs que ça fera plus tard, dès que j’aurai recouvré l’usage de mes jambes…..
Après plusieurs tentatives infructueuses, Pierre (ou si ce n’est lui c’est donc son frère) fini par tromper la défense d’un petit pas de danse dont il a le secret et va marquer le seul essai du match.
Victoire 1-0 des Rubygnoles contre Canal.
Petite finale : VG vs Canal
Pour être honnête j’ai pas vraiment regardé, j’ai toujours du mal à m’intéresser à la deuxième div’…. Les deux équipes ont quand même réussi l’exploit de se foutre sur la gueule. Une bien riche idée.
Une fois que les enfants se sont bien dépensés, place aux adultes…
L’énorme, la fantastique finale que tout le monde attend : OH vs Rubygnoles !!!!!!!!!!
En fait on en avait un peu plein les bottes (un peu comme moi avec ce CR). Après 20 minutes de pause faut arriver à se remettre dedans, dans la tronche et physiquement. Les blessés se sont accumulés, on n’a plus de replaçant. Notre Fran-Fran à nous forfait, les VG nous prêtent un nouveau joueur, un troisième ligne coureur, très bon et très sympa.
Bon, tout le monde est prêt ? Alors on y va….
Qu’est-ce qui leur est arrivé entre tantôt et maintenant aux OH ? Le premier match c’était bien passé mais sur la finale ils ont été désagréable ! Ça parlait, ça râlait, ça chouinait, contre nous, contre l’arbitre, entre eux, contre le monde entier…oh là là, de vraies gonzesses. Ils faisaient même un peu de provoc et voulait jouer dur, y en a même qui ont dit des gros mots. Oh que ça m’a gonflé, c’est la première fois que je choppe une otite en jouant.
En première mi-temps on joue un peu à l’envers : on n’arrive pas à tenir la balle, on manque de présence dans l’axe et donc écarte alors qu’il n’y a pas de solution au large et après on rame pour être au soutien. Bref, entre deux ralages, les OH nous débordent et marquent. Si ça pouvait leur faire fermer leur gueule.
En seconde mi-temps, on s’est remis la tête à l’endroit. On joue dans l’axe, proche, on court moins, on conserve mieux et du coup, paf, troisième essai de Raph.
1-1, dernière action. Les Rubygnoles ont la balle. Montagne s’en saisit. 40 m à remonter. Que va-t-il faire ? Suspens… Ben il ne fait rien. Le match nul nous suffit pour gagner le tournoi, alors il tape en touche. Les OH, râlent bien sûr : « Oh c’est pas folklo ! ». Et ben ouais peut-être mais on avait pas envie, si ils voulaient qu’on relance z’avaient qu’à être poli, crotte.
Match nul 1-1 et Victoire finale des Rubygnoles qui remportent (fastoche) le tournoi AFFR 2018 !!!
Après-match
Apéro à base de cannettes de bière vides, de reste de pâtés et d’un crouton de pain déjà mâchouillé. C’est-à-dire que comme les Wallisiens ont joués la petite finale ils étaient les premiers au buffet et ont eu largement le temps de le cycloner avant même que nous on sorte de la douche.
Mais heureusement on a pu se rabattre sur notre trophée : notre bouteille de Pastis ! Elle nous a sauvé la vie.
Excuse of the match
L’excuse à la Charles Dickens d’Alex pour justifier son absence : « je serais un peu en retard à cause d’une infection pulmonaire, 5 jours de fièvres et 5 kilos en moins. L’infection s’est transformée en tuberculose galopante, je vomis du sang mais c’est pas grave j’attrape mon sac de sport, je saute dans mon fauteuil roulant et j’arrive. Juste le temps de me faire une injection d’insuline pour éviter de perdre la vue, enfin l’œil qui me reste, je me suis crevé l’autre hier soir en ouvrant une boite de thon. Mais ne vous inquiétez pas je suis d’attaque, depuis que ma femme s’est fait écraser par un camion et que mes enfants ont été placés à l’assistance, j’ai plein de temps libre, allez hop hop hop, j’espère juste que ces gauchistes de la SNCF ne font pas grève parce que j’ai plus de bagnole pour venir !! Les huissiers l’ont prise en même temps que je me faisais expulser de chez moi pour une sombre histoire d’impayé. Mais ne vous inquiétez pas, tout roule, j’ai tout prévu, j’attends confirmation du juge d’application des peines et le gardien me laissera sortir pour venir dès qu’il aura fini de me violer. Ha ha ah ! J’ai une de ces patates moi en ce moment. »
J’en peux plus, j’arrête,
Bisous les aminches, à trop bientôt,